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À l’heure où l’intelligence artificielle (IA) redéfinit en profondeur notre rapport au langage, au texte et à la connaissance, le colloque international « Linguistique, traduction et humanités numériques à l’ère de l’intelligence artificielle », qui a eu lieu le 25 et 26 septembre 2025 à l’Université du Québec à Chicoutimi, proposait d’examiner les mutations que l’IA provoque dans le champ des humanités numériques, en mettant l’accent sur les enjeux spécifiques à la linguistique et à la traduction.
L’essor fulgurant que l’IA a eu sur la traduction automatique (TA) et le traitement automatique des langues (TAL) ouvre de nouvelles perspectives pour l’analyse et la compréhension des données textuelles, qu’il s’agisse de corpus littéraires, historiques, philosophiques ou artistiques. Ces outils permettent aux membres de la communauté scientifique d’extraire des informations inédites à partir de vastes ensembles de documents, facilitant ainsi la production de nouveaux savoirs. Toutefois, ces avancées s’accompagnent de défis majeurs, qu’ils soient d’ordre technique, méthodologique et éthique.
Ce colloque offrait un espace de dialogue entre théorie et pratique avec un large spectre de thématiques : développements d’outils par l’entremise de démos (archivage, annotation de corpus, fouille de textes, extraction multilingue…), mais aussi diversité des usages des grands modèles de langage (LLM) (embeddings, classification automatique, analyse linguistique…), évaluation de ces derniers ainsi que les biais que leurs usages peuvent induire.
Cette rencontre scientifique était organisée par le centre interuniversitaire sur les humanités numériques avec le soutien des Fonds de recherche du Québec et de l’Université du Québec à Chicoutimi, sous la direction de Vincent Arnaud (Université du Québec à Chicoutimi), Michael Sinatra (Université de Montréal, Directeur du CRIHN) avec la collaboration d’Audrey Canalès (Université de Sherbrooke).
Programmation et
vidéos des conférences plénières
Jeudi 25 septembre 2025
8 h 30 – 9 h
Accueil
Mots de bienvenue de Mohamed Bouazara, vice-recteur à la recherche, à la création et à l’innovation de l’Université du Québec à Chicoutimi et des organisateurs Vincent Arnaud et Michael Sinatra.
9 h – 10 h
Première conférence plénière
Pour une évaluation des impacts de la traduction automatique
AURÉLIE NÉVÉOL (Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique, CNRS, France)
10 h 30 – 12 h 15
Séance 1
Traduction automatique explicable : vers de nouveaux critères d’évaluation interdisciplinaires
ÉRIC POIRIER (Université du Québec à Trois-Rivières, Canada)
Les limites de la TA et de la TAO dans la traduction des termes de fantaisie : étude sémio-lexicale du Seigneur des Anneaux
MARYAM AKRAMIFARD (Université Laval, Canada)
Les grandes promesses de l’IA à l’épreuve de la traduction : entre biais algorithmiques et balbutiements réglementaires
PERRINE SCHUMACHER (Université de Liège, Belgique)
12 h 15 – 13 h 45
Dîner
13 h 45 – 15 h 30
Séance 2
De BALSAC à CopaQ : pour un développement collaboratif (et génératif !) des données généalogiques au Québec
SIMON GIRARD (Université du Québec à Chicoutimi, Canada)
Modéliser l’incertitude : une approche bayésienne des données textuelles
GUILHERME D. GARCIA (Université Laval, Canada)
Ces machines qui parlent sans savoir : optimisme et limites des LLM
KEVIN BOUCHARD (Université du Québec à Chicoutimi, Canada)
15 h 30 – 16 h
Pause- santé
16 h – 17 h
Deuxième conférence plénière
Explorer les œuvres littéraires à l’aide de grands modèles de langage
CHRISTOPHE COUPÉ (University of Hong Kong, Hong Kong)
Vendredi 26 septembre 2025
9 h – 10 h
Troisième conférence plénière
Compétences sociolinguistiques des grands modèles de langage : représentations sociales et considérations épistémologiques
JEAN-PHILIPPE MAGUÉ (École normale supérieure de Lyon, France)
10 h – 10 h 30
Pause-santé
10 h 30 – 12 h 15
Séance 3
Exploring speech recognition for under-studied langages
ÉRIC LE FERRAND (SUNY Buffalo, États-Unis)
Le logiciel Transkribus au service de la transcription d’un dictionnaire français/algonquin de 1690
OLIVIER DALLAIRE et VINCENT COLLETTE (Université du Québec à Chicoutimi, Canada)
Vers le développement d’une méthodologie de l’exploitation du web comme corpus linguistique
LUC BARONIAN (Université du Québec à Chicoutimi, Canada)
Merci à Yan Bélanger, Maude Frigon, Alexanne Gaudreault, Katrina Kaustinen et Audrey Pigeon (absentes de la photo)
