Sous le leadership de ma collègue Nicole Monney, nous venons de faire paraître un article portant sur la mise en œuvre de stratégies d’accompagnement d’enseignants du primaire en classe multiâge dans la revue Formation et pratiques d’enseignement en questions. L’article peut être consulté en p. 213 à partir de cet hyperlien.
Cet article présente les résultats d’une recherche collaborative menée par des chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi autour de la question du développement professionnel d’enseignants titulaires d’une classe multiâge (CMA). Après avoir ciblé les besoins spécifiques de soutien et de formation, les chercheurs, en collaboration avec des conseillers pédagogiques et des enseignants expérimentés en CMA, ont élaboré et mis en oeuvre certaines stratégies d’accompagnement auprès de plus de 80 enseignants. Les résultats, obtenus à partir de bilans descriptifs, d’un questionnaire et d’un focus group, témoignent de l’appréciation des enseignants par rapport aux stratégies mises en place et révèlent quelques pistes de solution pour accompagner le développement professionnel des enseignants en CMA.
Vincent Gagnon et Justine Laprise, qui sont respectivement au doctorat et à la maitrise en éducation à l’UQAC, résument une sélection de modèles d’écoles et de classes innovantes. Il s’agit de modèles qui incarnent des orientations contemporaines en matière de design d’environnement d’apprentissage.
Le document s’adresse principalement à tout professionnel (direction d’établissement, enseignant, conseiller pédagogique, intervenant spécialisé) œuvrant en milieu scolaire désireux de renouveler ses pratiques ou de mettre à disposition des élèves un environnement d’apprentissage qui s’aligne sur des orientations du 21e siècle.
Le premier ministre, Philippe Couillard, a récemment dévoilé une nouvelle initiative pour soutenir l’essor de l’innovation et des nouvelles technologies ; deux éléments qui influencent la prospérité des sociétés. La stratégie donnera naissance à 18 pôles, définis par chacune des régions. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le concept de hub a été retenu pour orienter le développement du pôle. Il s’agit d’un choix judicieux puisqu’il bénéficiera d’une culture de collaboration établie, tout en étant adapté aux impératifs du 21e siècle.
Mobilisation des connaissances issues de la recherche : du catéchisme scientifique à une coconstruction des pratiques professionnelles qui s’appuie sur le processus de recherche
La recherche scientifique est une activité fondamentalement sociale, constructive et itérative. De tels attributs caractérisent aussi le développement des pratiques professionnelles (Darling-Hammond & Bransford, 2005) et, de façon plus générale, l’apprentissage (Bransford, Brown & Cocking, 1999). Considérant cela, il est étonnant qu’une conception unidirectionnelle du transfert et de la mobilisation des connaissances demeure autant préconisée en éducation. En effet, nombreux sont les discours plus ou moins explicites qui véhiculent l’image de « la recherche dit que… donc la pratique doit agir en pleine conformité ». Ce faisant, la recherche scientifique ne risque-t-elle pas de se transformer en dogme et de faire fi qu’un praticien exerce lui-même une forme de recherche située au cœur de son expérience professionnelle, laquelle est influencée par des éléments qui ne se limitent pas qu’aux connaissances issues de la recherche.
La communication présentera un dispositif de formation permettant à des stagiaires en enseignement de réfléchir à leurs pratiques professionnelles par la voie de l’investigation collective. Des résultats provenant d’une recherche financée par le FRQ-SC illustreront que les idées coélaborées, entre autres en prenant en considération des connaissances issues de la recherche, ont amené les étudiants à ajuster leurs interventions auprès des élèves. La posture du chercheur-formateur en accompagnement de la démarche sera discutée.
Les téléphones intelligents causent bien des vibrations depuis l’automne dernier. C’est au tour de l’initiative d’un jeune homme de la région d’enflammer les claviers. Rappelons que Vincent Duguay a acheminé une mise en demeure à la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay dans laquelle il argumente que le code de vie de son école est inconstitutionnel. Loin de défendre l’idée que les cellulaires devraient pouvoir être utilisés en tout temps à l’école, le jeune homme prétend que le règlement de restitution d’un appareil à son propriétaire à la suite d’une confiscation viole le droit à la jouissance paisible et à la libre disposition des biens.
Il semble que la préparation des célébrations de fin d’année ait fait passer sous le radar un des plus beaux cadeaux de Noël qu’une société puisse s’offrir : des enfants qui s’améliorent en lecture. Le Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS) a récemment fait connaître les résultats obtenus par les élèves de 50 pays à son examen de 2016. On y apprend que les élèves québécois se situent au-dessus de la moyenne internationale et qu’ils sont en constante progression depuis 2006.
On a appris récemment que, dès septembre prochain, le ministre de l’Éducation de la France, Jean-Michel Blanquer, interdira l’utilisation des téléphones intelligents aux élèves dans les écoles primaires. Cette orientation, qui avait été annoncée lors de la campagne électorale du président Emmanuel Macron, est justifiée par les motifs suivants. D’une part, on prétend que l’interdiction permettra aux élèves d’être plus attentifs en classe et de s’amuser avec leurs camarades pendant les pauses, plutôt qu’avoir le nez dans un écran. D’autre part, on affirme que la prohibition des téléphones réduira la cyberintimidation. En dépit de bonnes intentions, il est malheureux de constater que le gouvernement français privilégie l’interdiction à l’éducation.
Dans le cadre d’une journée de codesign organisée par le Collège d’Alma le 23 novembre dernier, Stéphane Allaire a été interpelé pour présenter des tendances qui sont en croissance en éducation. Ce texte a été rédigé à la suite de la présentation.
Le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx a lancé récemment une consultation sur la création d’un Institut national d’excellence en éducation (INEÉ). On sollicite des avis sur le statut que devrait avoir une telle créature administrative, dont la mission pressentie se décline en trois volets: synthétiser les connaissances scientifiques sur la réussite éducative; transférer les résultats probants vers les écoles; former les intervenants scolaires. Le tout dans l’objectif d’améliorer la réussite des jeunes.
Texte rédigé par Stéphane Allaire à la suite d’une conférence prononcée dans le cadre du 22e colloque du doctorat réseau en éducation de l’Université du Québec.